CIDH : Les États doivent donner la priorité à la protection des droits des enfants, des adolescentes et des adolescents

10 juin 2024

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Washington, D.C. - Dans le cadre de la Journée de l'enfance et de l'adolescence des Amériques, célébrée le 9 juin, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) appelle les États de la région à prendre des mesures en faveur des enfants, des adolescentes et des adolescents, ainsi qu'à renouveler leurs engagements envers la Convention relative aux droits de l'enfant.

Selon les données de la CEPALC, environ 200 millions d'enfants, adolescentes et adolescents vivent actuellement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ce chiffre considérable souligne l'importance de prendre des mesures pour protéger et garantir les droits de cette population.

Dans ce contexte, cette année marque le 35e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, approuvée le 20 novembre 1989 dans le but de garantir et de protéger les droits des enfants, des adolescentes et des adolescents dans le monde entier. Depuis son approbation, 196 pays ont ratifié cet instrument, ce qui en fait le traité international le plus ratifié au monde.

La transformation la plus importante introduite par la Convention relative aux droits de l'enfant a été la reconnaissance des enfants, des adolescentes et des adolescents en tant que détenteurs de droits. Cette nouvelle conception signifie que les enfants ne sont plus considérés comme des objets d'assistance et de contrôle, avec des interventions tutélaires qui ne tiennent pas compte de leurs droits.

Ainsi, l'entrée en vigueur de la Convention a signifié l'introduction d'une conception de l'enfance substantiellement nouvelle pour le droit et a permis à plusieurs États de la région de modifier leur législation pour l'adapter à l'instrument susmentionné.

Cependant, trois décennies et demie après l'adoption de la Convention, la CIDH constate l'existence de nouveaux défis pour la protection des droits des enfants, des adolescentes et des adolescents en raison de nouvelles tendances telles que les technologies numériques émergentes, le changement climatique et les mouvements migratoires massifs. Parmi d'autres obstacles à la pleine jouissance des droits de l'enfant figurent les taux élevés de pauvreté et les reculs en matière d'éducation, aggravés par les effets de la pandémie de COVID-19.

À cet égard, selon les données de l'UNICEF, au moins 87 millions d'enfants, adolescentes et adolescents vivent dans des conditions de pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes. Sur ce chiffre, 16 millions correspondent à des enfants, des adolescentes et des adolescents qui se sont retrouvés dans la pauvreté à cause de la pandémie de COVID-19. En outre, selon la Banque mondiale, les fermetures d'établissements d'enseignement en Amérique latine et dans les Caraïbes équivalent à une année et demie d'apprentissage perdue.

Dans ce contexte, la Commission exhorte les États à renouveler et à renforcer leur engagement à l'égard de la Convention relative aux droits de l'enfant afin de progresser encore davantage vers le plein exercice, la jouissance et l'application des droits des enfants, des adolescentes et des adolescents dans les Amériques.

La CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États Américains (OEA) dont le mandat émane de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme et de servir, dans ce domaine, d'organe consultatif de l'OEA. La CIDH est composée de sept membres indépendants, élus à titre personnel par l'Assemblée générale de l'OEA et qui ne représentent pas leurs pays d'origine ou de résidence.

No. 131/24

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