Sécurité des petits états
insulaires
Rapports
CONSEIL PERMANENT DE
LORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS
COMMISSION SUR LA SÉCURITÉ CONTINENTALE
|
OEA/Ser.G
CP/CSH-274/00
23 février 2000
Original: anglais/espagnol |
RAPPORT SUR LES ACTIVITÉS MENÉES PAR LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
EN RÉPONSE AUX PRÉOCCUPATIONS PARTICULIÈRES DES PETITS ÉTATS
INSULAIRES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
[Document établi par le Secrétariat général en vertu du paragraphe
13
du dispositif de la résolution AG/RES. 1640 (XXIX-O/99)]
TABLE DES MATIÈRES
I. LIENS ENTRE COMMERCE, DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET
SÉCURITÉ
A. Commerce
B. Tourisme
C. Ports
II. PROTECTION CONTRE LES CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES ET LES CATASTROPHES
ÉCOLOGIQUES
III. CAPACITÉ DE MAINTENIR ET DE PROTÉGER LES INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES QUI
ASSURENT LA PAIX INTÉRIEURE
A. Renforcement des institutions démocratiques
1. Soutien aux institutions et processus législatifs
2. Promotion des valeurs et pratiques démocratiques
3. Programme de coopération dans le domaine de la décentralisation, du gouvernement
local et de la participation des citoyens
B. Assistance technique dans le processus électoral
1. Modernisation et renforcement des registres civils et électoraux.
C. Forum démocratique
D. Missions spéciales
E. Collaboration avec d'autres organisations
IV. COOPÉRATION POUR L'ÉRADICATION DU TRAFIC ET DE L'ABUS DE
STUPÉFIANTS
RAPPORT SUR LES ACTIVITÉS MENÉES PAR LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
EN RÉPONSE AUX PRÉOCCUPATIONS PARTICULIÈRES DES PETITS ÉTATS
INSULAIRES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
Le présent rapport décrit les activités menées par le Secrétariat
général conformément au paragraphe 13 du dispositif de la résolution AGRES. 1640
(XXIX-O/99), par lequel lAssemblée générale demandait au Secrétariat général
de « continuer à prendre les mesures voulues pour répondre aux préoccupations
particulières des petits États insulaires en matière de sécurité, y compris celles
qui ont été identifiées à la Réunion de haut niveau sur les préoccupations
particulières des petits États insulaires qui a eu lieu à San Salvador en février
1998, et par la Réunion spéciale de la commission sur la sécurité continentale qui
sest tenue en octobre 1996 ». Au paragraphe 15 de ladite résolution,
lAssemblée générale demandait également au Secrétariat général de
« présenter un rapport au Conseil permanent, par lintermédiaire de sa
Commission sur la sécurité continentale, et avant la trentième Session ordinaire de
lAssemblée générale, sur lapplication des dispositions de la présente
résolution ».
En 1999, les États membres de lOEA, sous les auspices du Conseil
interaméricain pour le développement intégré (CIDI), a financé plusieurs activités
répondant aux préoccupations particulières des petits États insulaires, telles
quelles avaient été exprimées en février 1998 à la Réunion de haut niveau
tenue à San Salvador.
Ces projets sont de nature multilatérale en ce sens quils sont
exécutés par deux ou plusieurs pays. Par ailleurs, les activités de coopération sont
regroupées en différentes catégories telles que commerce, développement économique,
sécurité régionale, protection de lenvironnement, durabilité écologique et
renforcement des institutions démocratiques par le biais de la coopération régionale et
de léducation. (Voir lannexe 1.)
Les autres activités sont organisées en fonction du thème, comme
suit : aspects économiques, environnement et risques naturels, promotion de la
démocratie et coopération dans léradication du trafic et de lusage illicite
des stupéfiants.
- LIENS ENTRE COMMERCE, DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SÉCURITÉ
- Commerce
Lun des principaux mandats de lUnité sur le commerce est
daider les petits États à développer leur économie et à améliorer leur
capacité et leurs ressources commerciales. En vertu de ce mandat, lUnité sur le
commerce de lOEA fournit une assistance technique aux groupes de négociation et de
consultation concernant la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) et appuie les
petits États dans leur participation à ces négociations. À cet égard, lUnité
sur le commerce de lOEA a travaillé avec le Groupe de consultation sur les
économies de petite taille (GCEPT) ainsi quavec lancien Groupe de travail sur
les économies de petite taille (GTEPT) pendant la phase préparatoire du processus de la
ZLEA. Ce travail est décrit dans le rapport de lannée dernière sur les
préoccupations particulières des petits États insulaires en matière de sécurité
(Document CP/CSH-174/99 rev. 1). En 1999, lUnité sur le commerce a préparé une
étude sur la relation entre le commerce et la libéralisation financière pour le compte
du GCEPT, ainsi quun certain nombre de documents visant à aider les petites
économies à suivre les progrès des groupes de négociation de la ZLEA.
Également dans le cadre de cet appui au GCEPT de la ZLEA,
lUnité sur le commerce continue de compiler de linformation sur les besoins
des petites économies en matière dassistance technique. La base de données ainsi
constituée est désormais mise à la disposition du public y compris les
organisations bailleurs de fonds par le biais du site Internet de la
ZLEA. LUnité sur le commerce met également sur pied une base de données sur
les programmes dassistance technique liés au commerce visant les petites économies
dans chacun des domaines qui fera lobjet de négociations dans le cadre de la ZLEA.
Cette base de données est aussi mise à la disposition du public et elle sera
continuellement mise à jour. Par ailleurs, de concert avec USAID, lUnité sur le
commerce de lOEA a constitué une base de données sur les programmes de formation
liés au commerce. On peut accéder à ces trois bases de données sur le site Internet de
la ZLEA, à ladresse suivante http://www.ftaa-alca.org/tecass/tapindex.asp,
en cliquant sur «Technical assistance».
Outre le travail avec le GCEPT, lUnité sur le commerce de
lOEA aide les petites économies dans leur travail avec les groupes de négociation
de la ZLEA dans les domaines suivants: investissements; services; propriété
intellectuelle; subventions, antidumping et droits compensateurs; politique de
concurrence, et règlement des différends. Elle apporte également son appui au Groupe de
négociation sur laccès aux marchés en ce qui concerne les normes et les obstacles
techniques au commerce, ainsi quau Comité dexperts mixte gouvernement-secteur
privé sur le commerce électronique. En ce qui concerne le Groupe de négociation sur
laccès aux marchés, lUnité sur le commerce a préparé un document sur
loffre et la demande dassistance technique dans le domaine des normes et des
obstacles techniques au commerce et, pour le compte du Groupe de négociation sur la
politique de concurrence, elle a publié, de concert avec la Commission économique des
Nations Unies pour lAmérique latine et les Caraïbes (CEPALC), un rapport
intitulé: «Politique de concurrence dans les petites économies: problèmes et
solutions» ( Competition Policy in Small Economies: Issues and Options).
Au cours de 1999, lUnité sur le commerce a tenu un certain
nombre de séminaires régionaux consacrés à des questions liées à la ZLEA qui mettent
laccent sur la participation des petites économies. Dans le contexte des projets de
coopération technique de lUnité sur le commerce mis en uvre avec le soutien
financier du Conseil interaméricain pour le développement intégré (CIDI), trois
séminaires régionaux ont été organisés pour examiner des questions particulières
concernant les négociations dans le cadre de la Zone de libre-échange des Amériques.
Toutes ces activités sont axées sur les petites économies des Amériques.
En juillet 1999, lUnité sur le commerce, en collaboration avec
la BID, lINTAL et le Ministère des affaires étrangères du Costa Rica, a organisé
une conférence sous le thème «Le commerce mondial des services et les Amériques», à
laquelle ont participé des hauts responsables du commerce, des hauts dirigeants
dimportantes industries des services du secteur privé, des représentants de
coalitions nationales en matière de services et des représentants du milieu
universitaire, provenant entre autres des États insulaires de la Caraïbe. Cette
conférence était dautant plus importante pour les États insulaires de la Caraïbe
que leurs économies dépendent beaucoup des services. Les participants ont examiné les
questions cruciales des négociations de lOMC dans le cadre de lAccord
général sur le commerce des services (AGCS), analysé la façon dont la libéralisation
des services est abordée dans les divers accords commerciaux sous-régionaux et examiné
les débats sur les services tenus dans le cadre du processus de la ZLEA. Un ouvrage
décrivant les contributions de cette conférence sera publié cette année.
Du 13 au 15 septembre 1999, lUnité sur le commerce de
lOEA, en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères et le Ministère
du commerce du Paraguay, a tenu un séminaire sur la réglementation technique dans les
Amériques, à Asunción, au Paraguay. Le séminaire était ouvert à tous les pays
hispanophones des Amériques et des fonds étaient prévus pour la participation des
petits pays, dont la République dominicaine. Lobjectif du séminaire était de
faciliter la participation des petits pays des Amériques aux discussions menées dans le
cadre de la ZLEA sur les normes et les obstacles techniques au commerce, et de les aider
à sacquitter de leurs obligations en vertu de lAccord de lOMC sur les
obstacles techniques au commerce. Le séminaire avait également pour but daider les
hauts fonctionnaires et les participants des secteurs public et privé à mieux comprendre
les problèmes clés.
Les 25 et 26 octobre, la Caribbean Regional Negotiating Machinery
et lUnité sur le commerce de lOEA ont tenu à Bridgetown, à la Barbade, un
séminaire sur les investissements à lintention des pays anglophones de la
Caraïbe. Le séminaire avait pour objectif de familiariser les hauts fonctionnaires des
pays de la Caraïbe avec les arrangements concernant les investissements et les grands
concepts sous-jacents. Il avait également pour but de permettre une meilleure
compréhension de la relation entre les investissements et des questions telles que la
politique de la concurrence et les services dans les discussions de lOMC et dans les
négociations de la ZLEA. Les orateurs provenaient du milieu universitaire,
dinstitutions internationales, du secteur privé et de groupes de spécialistes.
Le troisième séminaire régional, qui avait pour titre «La
propriété intellectuelle dans le nouveau millénaire », sest tenu à
Caracas, au Venezuela, les 6 et 7 décembre. Il était organisé par lOEA, avec des
fonds provenant du CIDI, et coparrainé par le Servicio Autonomo de la Propriedad
Intelectual (SAPI, Service autonome de la propriété intellectuelle) et le programme
des études supérieures de la Universidad de los Andes. Le séminaire comptait
plus de 150 participants provenant des milieux gouvernementaux, du secteur privé et du
milieu universitaire, dont plusieurs venaient de la République dominicaine.
Lobjectif était dexaminer les questions les plus récentes concernant la
propriété intellectuelle qui feront probablement lobjet de négociations dans le
cadre de la ZLEA.
Par ailleurs, des membres du personnel de lUnité sur le commerce
participent souvent à titre dinvités à un certain nombre dévénements
organisés dans les petits États insulaires de la Caraïbe, au cours desquels ils font le
point sur le processus de la ZLEA. Les 29 et 30 mars 1999, lUnité sur le commerce
de lOEA a participé à un atelier tenu à Nassau, aux Bahamas, et intitulé
« Les négociations commerciales à léchelle mondiale et régionale, et leurs
impacts sur les petites économies ». LOMC et le prochain cycle de
négociations du millénaire, la ZLEA et les négociations commerciales régionales dans
le contexte de la mondialisation étaient à lordre du jour de ce séminaire qui
était coparrainé par le SELA et lOMC.
LUnité sur le commerce continue doffrir un cours de
formation intitulé « Questions commerciales multilatérales et régionales pour les
Amériques : cours de formation à lintention des hauts fonctionnaires ».
Tenu pour la première fois pendant lété 1998, le programme de formation est un
effort conjoint de lOEA, de lOrganisation mondiale du commerce (OMC) et de la
Georgetown University. Le prochain cours sera offert pendant lété 2000. La
présentation du cours est assurée par des analystes et des praticiens commerciaux de
haut niveau venant de lOMC, de lUnité sur le commerce de lOEA, de la
Georgetown University, de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de
développement, de lOrganisation de coopération et de développement économiques,
dinstitutions sous-régionales, ainsi que duniversités, de cabinets
davocats et de groupes de spécialistes.
Les différentes sessions du cours couvrent les principaux dossiers qui
font lobjet de négociations dans le cadre de la ZLEA (accès aux
marchés tarifs, mesures non tarifaires, règles dorigine, procédures
douanières, sauvegardes, normes et barrières techniques agriculture, services,
investissements, marchés publics, politique de concurrence, règlement des différends,
droits de propriété intellectuelle, subventions/antidumping et droits compensateurs),
ainsi que les tendances régionales dans lintégration économique et la situation
concernant les discussions commerciales multilatérales et régionales. Le but du cours
est daméliorer la participation des négociateurs des petits pays aux négociations
de la ZLEA et aux autres négociations commerciales. Pendant lété 1999, treize
hauts fonctionnaires des pays anglophones de la Caraïbe ont participé au cours et reçu,
entre autres, un manuel préparé spécialement par lUnité sur le commerce. Un
cédérom contenant toute linformation que lon peut trouver sur le site web du
Système dinformation sur le commerce international (SICE) a été distribué à
tous les participants au cours. Selon le calendrier provisoire, les sessions de lan
2000 se tiendront du 19 au 30 juin pour le cours présenté en espagnol et du 10 au 21
juillet pour le cours présenté en anglais. LUnité sur le commerce prépare
actuellement un manuel contenant des rapports soumis par un certain nombre dexperts
sur divers sujets, qui sera distribué aux participants.
- Tourisme
Compte tenu des remarquables attractions naturelles et culturelles de
la Caraïbe, le tourisme joue un rôle fondamental dans la sécurité des systèmes
économiques de la région.
Des analyses de limpact économique du tourisme montrent
quil sagit dune industrie de première importance pour les petits États
de la Caraïbe, qui rapporte des avantages directs et indirects importants à leurs
économies. Les avantages directs comprennent les emplois, les recettes en devises
étrangères, lamélioration des recettes fiscales ainsi que la production de biens
et de services et la création demplois dans dautres secteurs de
léconomie. Les avantages indirects sont très variables, mais ils comprennent
généralement une augmentation de la production dans les secteurs de lagriculture,
des pêches et de lartisanat, de nouvelles constructions et un coup de pouce aux
industries du commerce et des services telles que les magasins hors taxes, les banques et
lindustrie du spectacle.
Lassistance offerte par lOEA au secteur du tourisme dans la
Caraïbe a été concentrée sur divers aspects du développement touristique durable tels
que : développement de produits touristiques, élaboration de projets
dinfrastructure et dattractions, commercialisation et publicité, gestion de
petits établissements touristiques locaux et sensibilisation du public au tourisme. Notre
assistance dans les divers domaines a pris la forme de cours de formation et daide
au développement institutionnel.
Les efforts régionaux actuellement déployés par lUnité du
tourisme sont concentrés dans deux projets multilatéraux pour le développement du
tourisme ainsi que dans le soutien financier et technique offert par lintermédiaire
de la Caribbean Tourism Organization (CTO). Le premier projet multilatéral est
intitulé « Caribbean Tourism Competitiveness and Sustainability »
(CCS, Compétitivité et durabilité du tourisme dans la Caraïbe) et comporte trois
grands volets : 1) assistance aux petits hôtels ; 2) transfert de technologie,
et 3) sensibilisation au tourisme.
Le volet « assistance aux petits hôtels » vise à
améliorer la qualité des services touristiques offerts par le secteur de
lhôtellerie, en particulier par les petits hôtels. Avec lappui de la
Société financière internationale (SFI) du groupe de la Banque mondiale, nos efforts
ont visé les objectifs suivants : 1) création de marques dhôtel de la
Caraïbe et élaboration de normes axées sur le marché ; 2) présentation
dune demande daide financière à lAgence canadienne de développement
international (ACDI) pour la création dun « Secrétariat technique » au
sein de lAssociation hôtelière des Caraïbes (CHA), qui sera chargé de cette
activité, et 3) poursuite des négociations avec le groupe dorganismes basé à
Washington (FMI, BID, SFI, Banque mondiale) sur la création dun Fonds
dinvestissement pour le tourisme dans la Caraïbe.
Le volet technologique a été concentré sur un programme visant à
introduire la technologie de linformation dans les petits hôtels, tant pour les
propriétaires que pour les gérants. Les activités suivantes ont été
réalisées : 1) lancement en juin 1999 dun site Internet de la Caraïbe, à
ladresse www. caribbeaninnkeeper.com ; 2) création de centres
dinformation technologiques avec linstallation de postes de travail
informatisés, et 3) déploiement de volontaires provenant des US Peace Corps, du
Service universitaire canadien outre-mer (CUSO), du Service volontaire canadien outre-mer
(VSO) et de lOrganisation des cadres retraités des Pays-Bas, pour travailler avec
les propriétaires et gérants de petits hôtels sur lutilisation de la technologie
et la création de sites Internet.
Le volet de la sensibilisation au tourisme a été consacré à la
recherche de sources de financement pour la création dune Fondation de la
sensibilisation au tourisme qui serait dotée du mandat suivant : 1) établir un
centre de ressources pour les programmes, les médias et le matériel de promotion servant
à la sensibilisation au tourisme ; 2) gérer un site Internet de sensibilisation au
tourisme, en cours délaboration, pour la région ; 3) élaborer et mettre en
uvre des programmes de « formation des formateurs » pour appuyer les
efforts nationaux de sensibilisation au tourisme ; 4) élaborer, financer et mettre
en uvre des programmes dappui aux programmes nationaux de sensibilisation au
tourisme.
Le second projet multilatéral vise la création dune
« Fondation du patrimoine caraïbe » qui aurait pour mandat dappuyer et
de promouvoir la connaissance, la préservation et le potentiel touristique du riche
patrimoine culturel de la Caraïbe. En réponse à une demande de Sainte-Lucie,
présentée par lintermédiaire du Bureau du Gouverneur général, lOEA a
financé lélaboration dune stratégie et dun plan daffaires pour
la création de la fondation.
La Caribbean Tourism Organization (CTO) a été un autre
véhicule de lassistance et de laide fournies par lOEA en faveur du
tourisme dans la Caraïbe. Au cours de la dernière année, la CTO a 1) offert un appui
permanent au Programme régional de commercialisation du tourisme sur les marchés
nord-américains du voyage ; 2) participé à la préparation, à la publication et
à la distribution dun Guide des carrières, de lenseignement et de la
formation touristiques dans la Caraïbe ; 3) élaboré un programme en vue de
sensibiliser la population en général dans le domaine de la santé et du tourisme ;
4) préparé un rapport sur le marché intrarégional du tourisme (selon la plupart des
organisations touristiques nationales de la Caraïbe, ce marché devrait permettre
daméliorer les taux doccupation hôtelière et daccroître les recettes
touristiques pendant la saison creuse, lorsque les visiteurs internationaux se font
rares), et 5) préparé un rapport sur les besoins en enseignement et formation
touristiques dans la Caraïbe.
- Ports
Le Secrétariat de la Commission interaméricaine des ports de
lOEA a réalisé les activités suivantes en faveur des petits États insulaires:
- Un cours sur la sécurité portuaire a été présenté du 16 au 20 novembre 1998 à la
Barbade. Ont participé 35 fonctionnaires des ports des pays suivants de lOEA (en
majorité de petits États insulaires): Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize,
Grenade, Guyana, Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et
Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Lobjectif du cours était daider les pays
participants à améliorer la sécurité dans les ports et la sécurité des cargaisons.
Le cours couvrait les sujets suivants : industrie maritime et sécurité, forces de
sécurité propres ou engagées à contrat, contrôle de laccès au port, méthodes
pour prévenir le vol de cargaison, mesures de prévention de la contrebande de
stupéfiants, règles de sécurité dun port et formation du personnel portuaire.
Des experts des ports de Miami et de New York/New Jersey ainsi que du Service des douanes
des États-Unis ont collaboré à cette activité.
- Les documents techniques et les brochures spécialisées suivants, sur la sécurité
portuaire, ont été distribués : « Sécurité des ports
maritimes » ; « Sécurité portuaire : gestion des forces de
sécurité » et « Sécurité portuaire : guide national de
planification ». Ces documents (original en anglais, avec traduction en espagnol)
ont été distribués, en 1998 et 1999, à toutes les autorités portuaires des pays
suivants : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Dominique, Grenade, Guyana, Haïti,
Jamaïque, République dominicaine, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-les-Grenadines, et Suriname.
- Un autre cours intensif sur la sécurité portuaire était prévu à Sainte-Lucie en
septembre 1999 pour les pays de la Caraïbe anglaise. Cependant, en raison de la
prolongation de la saison des ouragans dans cette zone, il a fallu reporter et
reprogrammer ce cours pour le premier semestre de lan 2000, au même endroit.
- PROTECTION
CONTRE LES CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES ET LES CATASTROPHES ÉCOLOGIQUES
En 1999, les ouragans Floyd et Lenny ont une nouvelle fois mis en
évidence la vulnérabilité des petits États insulaires en développement de la Caraïbe
face aux ouragans et aux tempêtes tropicales. Les effets dévastateurs de ces
phénomènes menacent le bien-être social et le développement durable dun grand
nombre des petits États membres de lOEA. La vulnérabilité face à ces
phénomènes climatiques connus est accrue par les effets du changement climatique
planétaire qui pourrait causer une augmentation de la fréquence et de lintensité
des extrêmes climatiques. Les tempêtes et les inondations et glissements de terrain qui
en résultent sont les phénomènes les plus connus, mais les séismes et les éruptions
volcaniques menacent également la région.
Les menaces que font peser les catastrophes naturelles et
environnementales sur les petits États insulaires ont été au centre de la Conférence
mondiale des Nations Unies sur le développement durable des petits États insulaires en
développement qui sest tenue à Bridgetown, à la Barbade, en 1994. Le Programme
daction émané de cette conférence prévoit la mise en uvre
dinitiatives régionales et nationales visant à réduire la vulnérabilité face
aux catastrophes naturelles et environnementales en renforçant la capacité
institutionnelle de surveiller et dévaluer les risques et de formuler des mesures
rentables du point de vue économique pour réduire les risques. Des aspects sociaux et
économiques importants de ces initiatives ont été inscrits au programme du Sommet des
Amériques sur le développement durable qui sest tenu à Santa Cruz de la Sierra,
en Bolivie, en 1996. Plus récemment, en mai 1997, les États membres de la Caraïbe et
les États-Unis dAmérique ont fondé un Partenariat pour la prospérité et la
sécurité dans la Caraïbe qui prévoit, entre autres, une coopération efficace en vue
dune meilleure préparation et dune plus grande capacité de réponse en cas
de catastrophe.
De son côté, les participants à la « Réunion de haut niveau
sur le préoccupations particulières des petits États insulaires en matière de
sécurité », qui sest tenu à San Salvador en 1998, ont conclu, entre autres,
quun élément fondamental de la sécurité desdits États réside dans la
protection de ces États contre les facteurs environnementaux et les risques écologiques
susceptibles de menacer leur intégrité. Ils ont également recommandé de revoir et de
renforcer les programmes de coopération afin de prévenir les catastrophes naturelles et
den atténuer les effets, lesquels programmes sont évidemment assujettis à
lautorisation et à la demande des États concernés. Les recommandations et les
conclusions de la Réunion ont été consignées par lAssemblée générale de
lOrganisation des États américains dans la résolution AG/RES. 1567 (XXVIII-O/98).
Lannée passée, les États membres de lOEA ont créé la
Commission interaméricaine sur la réduction des catastrophes naturelles, au cours de la
XXIXe Session ordinaire de lAssemblée générale tenue au Guatemala. Une
telle décision émane de la conscience claire quont les États membres de la
nécessité de consacrer plus defforts à la conception de stratégies globales
permettant de prévenir les catastrophes causées par des phénomènes naturels et
datténuer leurs impacts sur la vie des habitants du Continent et sur
linfrastructure économique et sociale des pays. La Commission, qui sest
réunie deux fois, a décidé de créer trois groupes de travail responsables des
dossiers suivants : 1) mécanismes de coordination de laide humanitaire
durgence, dirigés par lOPS ; 2) évaluation des mécanismes financiers
pour la prévention des catastrophes naturelles, sous la responsabilité de la Banque
interaméricaine de développement, et 3) évaluation de la vulnérabilité de
linfrastructure économique et sociale, sous la présidence de lOEA.
De surcroît, conformément au mandat dicté dans le paragraphe 8 du
dispositif de la résolution AG/RES. 1682 (XXIX-O/99), le Secrétaire général a ordonné
la création du Comité interne sur les catastrophes naturelles de lOrganisation.
En réponse aux préoccupations des États membres et conformément au
Programme daction émané de la Conférence mondiale des Nations Unies sur le
développement durable des petits États membres en développement, tenue à Georgetown,
à la Barbade, en 1994, le Secrétariat général de lOEA, par lintermédiaire
de lUnité du développement durable et de lenvironnement, a financé,
planifié et mis en uvre une série de programmes dassistance technique visant
à réduire les risques naturels, à prévenir les catastrophes, à réduire au minimum
les dommages causés par ces dernières, et à promouvoir ladaptation aux
changements climatiques mondiaux.
Dans ces programmes, le soutien technique du Secrétariat général de
lOEA consiste à aider à lélaboration de politiques, à lévaluation
des risques et des vulnérabilités, à la formation dans le domaine des techniques
datténuation des effets des catastrophes, et à lélaboration de projets
dinvestissement. En général, les activités sont menées dans le cadre des
programmes de coopération technique en cours à léchelle nationale ou régionale,
avec la collaboration dinstitutions nationales et régionales. En réponse à un
mandat émané du Sommet sur le développement durable, un Dialogue interaméricain pour
latténuation des effets des catastrophes naturelles a été créé dans le but de
favoriser un échange didées sur la question, à tous les niveaux.
Le financement de ces programmes est assuré grâce à la coopération
de la Communauté européenne, du PNUD et de USAID. Le Projet pour la réduction des
catastrophes dans la Caraïbe, financé par USAID et exécuté par le Secrétariat
général de lOEA, a coûté EU$5 millions et a duré cinq ans. Ce projet avait
plusieurs objectifs. Le premier était de promouvoir le développement durable en
réduisant la vulnérabilité de linfrastructure face aux risques naturels. Le
deuxième était de dresser des cartes des régions vulnérables afin de sensibiliser les
gens aux problèmes et daméliorer la prise de décisions dans les projets de
développement. Le troisième était daméliorer la gestion du risque par
lindustrie de lassurance, afin détendre la couverture de la région en
cas de catastrophe. Enfin, le quatrième objectif était de faire participer le secteur
privé aux activités de la collectivité liées à la prévention des catastrophes
naturelles et à latténuation de leurs effets. Pour atteindre ces objectifs, le
Secrétariat général de lOEA a encouragé des activités communautaires visant à
prévenir les catastrophes et à en atténuer les effets ; dressé des cartes des
régions menacées ; impulsé la normalisation de protocoles et de techniques de
construction qui réduisent la vulnérabilité des constructions face aux catastrophes
naturelles; favorisé des mesures dencouragement pour réduire les pertes et
atténuer les risques dans lindustrie de lassurance ; fourni une
formation technique, et diffusé de linformation sur toutes ces questions. Au terme
du projet, en 1999, des institutions régionales comme lOrganisme de réponse de la
Caraïbe aux situations durgence (CDERA), la Banque de développement de la Caraïbe
(CDB) et lInstitut de météorologie et dhydrologie de la Caraïbe (CIMH) ont
pris en charge plusieurs de ces programmes.
Suite aux dégâts causés par louragan Georges à
Antigua-et-Barbuda et à Saint-Kitts-et-Nevis, le Secrétariat général de lOEA a
impulsé un projet datténuation des dégâts dans ces pays. Le projet, financé par
USAID, coûtera EU$1.150.000 et sétendra sur dix-huit mois. Il permet de réduire
les risques à long terme grâce à lintégration de la prévention, avec la
planification en vue du développement, ladoption de codes et de techniques de
construction adéquats, lamélioration du système de refuges, une plus grande
diffusion de linformation et une amélioration de léducation à ce sujet.
Le changement climatique planétaire présente des risques particuliers
pour les États membres faisant partie de la Caraïbe. En effet, il est probable que
laugmentation de la température globale se traduise par une élévation du niveau
des océans, ce qui provoquerait dénormes dégâts dans les régions côtières.
Pour étudier le niveau de risque, déterminer les régions qui seraient touchées,
évaluer la vulnérabilité de ces dernières, suggérer des stratégies dadaptation
à ces changements et promouvoir la planification face à ce problème, a été élaboré
le Projet de planification pour ladaptation au changement climatique planétaire
dans la Caraïbe (CPACC). La CARICOM et le Secrétariat général de lOEA ont
collaboré afin de trouver les ressources nécessaires. Il a été convenu que le Fonds
monétaire international financerait les EU$6,7 millions requis par le projet, que la
Banque mondiale serait chargée de la coordination, que le Secrétariat général de
lOEA serait responsable de lexécution du projet et que serait créée
lUnité de mise en uvre de projets au Centre de lenvironnement et du
développement de lUniversity of the West Indies, à la Barbade.
De grands progrès ont été accomplis dans lexécution du
projet. Le gouvernement de la Barbade a offert lédifice de la Commission des Indes
occidentales pour accueillir lUnité de mise en uvre. Sur le plan technique,
on a terminé linstallation, dans les 12 pays qui participent au projet, de 18
stations de haute technologie pour compiler linformation sur les conditions
météorologiques et le niveau des océans. Cette information sera disponible sur le site
Internet du projet. On a commencé à recueillir de linformation pour dresser un
inventaire des ressources côtières de chacun des pays participants. Un programme a été
élaboré pour évaluer limpact des changements climatiques sur les récifs
coralliens en Jamaïque, au Belize et aux Bahamas. La Barbade, la Grenade et le Guyana ont
terminé la première étude sur les effets des changements climatiques dans leurs
régions côtières. Des plans sont avancés pour lancer les programmes pilotes
détude des ressources côtières à la Trinité-et-Tobago, à la Dominique et à
Sainte-Lucie. Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis ont mis en uvre des
programmes pilotes en vue de déterminer les instruments économiques les plus appropriés
pour la gestion des régions côtières. Ces projets ont reçu lapprobation du
Conseil permanent de lOrganisation, qui a demandé à ses membres dy
participer activement. Enfin, la Commission interaméricaine pour le développement
durable a adopté une résolution qui appuie, en se basant sur le projet, la création du
Centre caraïbe des changements climatiques.
III. LA
CAPACITÉ DE PRÉSERVER ET DE PROTÉGER LES INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES EN TANT QUE
FACTEUR DE SÉCURITÉ NATIONALE
Pour les petits États insulaires, la sécurité est liée,
inter-alia, à leur capacité de relever les nombreux défis posés en matière de
gouvernance par un environnement international en mutation rapide et par des questions
socio-économiques internes complexes. Pendant la période à létude, lUnité
pour la promotion de la démocratie (UPD) a continué de répondre aux demandes
dassistance des petits États insulaires membres de lOAS, conformément à son
plan de travail de 1999 qui figure dans le document CP/CAJP-1436/98 rev. 2. corr.1, et
dans les mandats émanés de lAssemblée générale de lOEA.
Dans ce contexte, lUnité a achevé en mai 1999 une analyse des
défis posés en matière de gouvernance aux petits États insulaires caraïbes du
Commonwealth membres de lOEA, laquelle avait été entreprise en 1998 avec les
services dun consultant engagé pour examiner ces questions et léventuel
soutien de lUPD dans des domaines critiques de la gouvernance, ainsi que pour
déterminer des sources possibles de fonds supplémentaires à cet effet. Le consultant a
soumis ses recommandations et un document de travail actualisé daté de mars 1999 et
intitulé "Programme dappui à la démocratie et la bonne gouvernance dans les
Caraïbes". Ce document avait dabord été présenté, pour examen, aux
représentants permanents des États caraïbes du Commonwealth membres de lOEA en
avril 1998, et ultérieurement à la Deuxième réunion de coordination entre le
Secrétariat général de la CARICOM et le Secrétariat général de lOEA tenue les
23 et 24 avril 1998. Rédigé sous forme de projet et ensuite perfectionné sur la base
des vastes consultations en cours avec les États membres caraïbes, le Secrétariat de la
CARICOM et les organismes de donateurs et de financement, internationaux, régionaux et
bilatéraux, le programme recommande des activités sous-régionales dans les domaines
suivants : éducation pour la démocratie (éducation civique); amélioration du système
de justice; rédaction de textes législatifs; décentralisation, administration locale et
participation des citoyens; formation des jeunes dirigeants politiques; renforcement du
processus électoral; et, études caraïbes sur la démocratie et la gouvernance.
Ce document de travail a été approuvé par lAssemblée
générale de lOEA de juin 1999 dans la résolution AG/RES. 1675 (XXIX-O/99)
"Coopération du Secrétariat général de lOrganisation des États Américains
et du Secrétariat général de la Communauté des Caraïbes". Cette résolution a
été transmise par le Secrétaire général de lOEA au Secrétaire général de la
CARICOM, et conformément à lengagement exprimé dans cette communication,
lUPD dans le cadre dune action coordonnée avec le Bureau du Secrétaire
général adjoint, a tenu des consultations avec le Secrétariat de la CARICOM sur le
contenu du programme proposé, ainsi que sur le lieu, la date et la méthode qui
conviendraient pour organiser une réunion de donateurs afin dobtenir des fonds pour
son application.
Outre quelle semploie à proposer un programme intégral
dappui aux petits États insulaires membres de lOrganisation, lUPD a
aussi continué de répondre à des demandes spécifiques dassistance émanant de
ces États. Les activités entreprises par lUnité sur leur demande entre la
période allant de janvier 1999 à janvier 2000 sont indiquées ci-dessous:
A. Renforcement des institutions démocratiques
- Appui aux institutions et processus législatifs
Atelier sur la rédaction des textes législatifs
Les retards subis par la promulgation dimportantes législations
et le recrutement de personnes compétentes dans des pays extérieurs à la région
témoignent de la nécessité daméliorer les processus législatifs en renforçant
la capacité des services centraux chargés de la rédaction des lois dans les petits
États des Caraïbes. En 1997 et en 1998, lUPD a satisfait à la demande de ces
États qui souhaitaient participer à des ateliers de niveau intermédiaire sur la
rédaction de textes législatifs sadressant à des fonctionnaires, qui ont été
offerts avec la collaboration de la Faculté de droit du campus de Cave Hill de
lUniversité des Antilles (UWI) à la Barbade. Des évaluations formelles de ces
ateliers et des consultations avec les bureaux des Ministres de la justice qui avaient
participé aux activités précédentes ont confirmé la nécessité den assurer le
suivi. Grâce à laide dune contribution de la Mission permanente du
Royaume-Uni auprès de lOAS, et à la suite des consultations et arrangements
nécessaires de 1999, un atelier intensif consacré à la rédaction de lois a été
confirmé pour le 7 au 11 février 2000. Dans ce cas également, latelier
bénéficie de lappui de la Faculté de droit du campus de Cave Hill de lUWI
à la Barbade, et sadresse aux hauts fonctionnaires originaires des États caraïbes
membres du Commonwealth, qui sont spécialisés dans la rédaction de textes législatifs.
Il a pour objectif de renforcer la capacité interne des services spécialisés en
améliorant les connaissances et les compétences professionnelles du personnel
spécialisé grâce à une formation intensive aux dernières techniques de rédaction des
lois.
2. Promotion des valeurs et pratiques
démocratiques
a. Éducation civique /éducation pour la démocratie dans les pays
membres de lOEAO et à Trinité-et-Tobago.
Lencouragement dune culture politique démocratique est un
élément important sur lequel sappuie la gouvernance dans presque chaque état.
Dans les petits États insulaires, il importe en particulier que les institutions et les
processus politiques soient étayés et rehaussés par une culture civique solide. Le
Secrétariat de la CARICOM a collaboré avec lUPD dans le domaine de
léducation civique en tenant lieu dorganisme dexécution pour la
conduite dune étude sur lÉducation civique/éducation pour la démocratie
dans six États membres de lOrganisation des États des Antilles orientales (OEAO :
Antigua-et-Barbuda, Dominique, Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-Grenadines), et à Trinité et Tobago. Cette étude a été effectuée
conformément aux mandats sur ce sujet émanés de la Conférence des Chefs de
gouvernement de la CARICOM à leur Sommet de juillet 1997, et a bénéficié de ressources
approuvées par le Conseil interaméricain pour le développement intégré (CIDI) de
lOEA. Lobjectif fondamental de cette étude était dévaluer le
caractère approprié du contenu, de la méthodologie et de limpact des programmes
déducation civique dans les pays cibles par rapport à lobjectif qui est de
contribuer à la promotion dune culture politique démocratique. Le rapport et les
recommandations du consultant seront présentés aux pays intéressés pour quils
soumettent leurs observations et leurs décisions sur les actions à mener.
b. Séminaire sur lanalyse et la gestion des conflits : instruments de
renforcement des systèmes démocratiques
LUPD a collaboré avec des institutions nationales et régionales
du secteur public et la société civile pour appuyer lenrichissement des
connaissances et des compétences, spécialement parmi les jeunes, dans le domaine des
valeurs et de la culture démocratiques. Dans ce contexte, du 23 au 30 juin 1999 la
République Dominicaine a accueilli le séminaire sur le thème"Analyse et gestion
des conflits : instruments de renforcement des systèmes démocratiques". Ce
séminaire a été organisé conjointement par lUPD et lInstitut de la paix
des États-Unis (USIP), en collaboration avec lUniversité catholique Madre y
Maestra de Santo Domingo et le Service fédéral de médiation et de conciliation des
États-Unis. Un objectif important était de promouvoir une meilleure compréhension de la
dynamique des conflits sociaux et politiques et laccroissement des compétences pour
être en mesure de prévenir, dexaminer et de résoudre les conflits pacifiquement.
Le séminaire a réuni une trentaine de représentants des Caraïbes anglophones et de
Haïti, dAmérique centrale et de Colombie, provenant du secteur public (affaires
étrangères, défense, justice, éducation) ainsi que de la société civile.
Programme de coopération dans les domaines de la
décentralisation, de ladministration locale et de la participation des citoyens
Dans les petits États insulaires membres de lOEA ainsi que dans
le Continent tout entier, la gouvernance locale et la participation de la société civile
à la formulation des politiques publiques aux niveaux local et communautaire sont des
objectifs importants dans le processus de consolidation démocratique. À cet égard, à
lissue de la réunion sous-régionale pour les Caraïbes intitulée
"Administration locale, participation communautaire et citoyenne : possibilités et
enjeux" (Kingston, Jamaïque, 7-8 juin 1998), et tenue dans le cadre du Programme de
coopération de lUPD dans les domaines de la décentralisation, de
ladministration locale et de la participation du citoyen, un rapport a été publié
au premier trimestre de 1999. Les études qui y sont présentées ainsi que le compte
rendu des discussions sur les mesures à prendre ont sensiblement contribué à accroître
le très faible volume dinformations disponibles sur la gouvernance locale caraïbe,
et cela, conjugué aux contacts pris dans le cadre de la distribution de cette publication
auprès des agences internationales, a abouti à deux partenariats en faveur
dactivités sur la participation au niveau local dans les petits États insulaires
de la Caraïbe. Ces activités (séminaire et cours de formation) seront réalisées en
2000.
Assistance technique en matière électorale
- Modernisation et renforcement des registres détat civil
et électoral.
La fiabilité des registres détat civil et électoral et, en
général, la solidité des bases techniques sur lesquels reposent les systèmes
électoraux contribuent fortement à la transparence et à la crédibilité des
élections, ce qui est un élément crucial du processus démocratique. Pendant la
période couverte par le présent rapport, lUPD a apporté son appui dans les
domaines suivants:
a. Modernisation du registre détat civil : Belize, Grenade, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-Grenadines
Depuis 1996, dans le cadre de lassistance quelle prête au
service du Registre général de Belize, lUPD a informatisé le système de registre
détat civil du pays. En 1999, les experts techniques de lUPD ont continué de
fournir une assistance au registre général et, à ce titre, ils ont informatisé sa base
de données démographiques concernant les décès, les naissances et les mariages. Ils
ont examiné avec les responsables du Registre général des méthodes propres à
améliorer lexactitude des informations enregistrées.
Des demandes dassistance technique ont aussi été reçues de
Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-Grenadines pour la modernisation de leurs
systèmes dinformation du registre détat civil et une partie du financement
nécessaire à lachat du matériel et du logiciel informatiques a été obtenue sous
forme de contributions spécifiques. Ainsi, un consultant de lUPD a séjourné à
Grenade pendant quatre mois pour formuler un programme dans lequel linformation du
Registre détat civil peut être enregistrée. De plus, lUPD a fourni le
matériel et le logiciel informatiques nécessaires au Registre détat civil.
b. Assistance technique en matière électorale: Belize, Grenade, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-Grenadines
LUPD a prêté son assistance technique pour
linformatisation du registre détat civil de Belize utilisé lors de deux
élections différentes. Elle collabore actuellement avec la Commission des élections et
des limites électorales à la décentralisation de linformation obtenue dans le
cadre de lenregistrement des électeurs pour établir un lien entre les registres
électoral et général et pour améliorer la capacité du système de produire les
rapports nécessaires.
Pendant la période à létude, des demandes dassistance
technique en matière électorale ont également été reçues de Grenade, Sainte-Lucie et
Saint-Vincent-et-Grenadines pour la modernisation du système denregistrement des
électeurs dans leur pays respectif, selon un modèle comparable à celui du Belize. Une
partie du financement nécessaire pour appuyer lexécution de ces demandes a été
obtenue sous forme de contributions spécifiques et un consultant technique a commencé à
travailler à Grenade. En plus de ses travaux sur le Registre général, lOEA a
fourni une assistance technique pour améliorer la sécurité du registre électoral
informatisé et le rendre plus compatible avec le Registre général.
c. Réforme du système électoral: Sainte-Lucie
LUnité a répondu à une demande dassistance officielle de
février 1999 et présentée par le Gouvernement de Sainte-Lucie par lintermédiaire
de sa Mission permanente en vue de refaire le tracé des circonscriptions électorales du
pays. Après une mission technique visant à définir lampleur et la nature de
lassistance, et lobtention dune partie du financement nécessaire,
lexécution de ce projet a commencé avec les services dun consultant dont
létude technique fournira les données de base à lappui du nouveau tracé
des limites des circonscriptions électorales.
Forum démocratique
Le 24 mai 1999, lUPD a tenu une session du Forum démocratique,
soit sa série périodique de discussions visant à examiner les principales questions de
gouvernance qui se posent dans le Continent. Lobjectif de la session de mai était
dexaminer le rôle de la société civile dans la consolidation de la démocratie et
dans la contribution à la formulation de politiques gouvernementales dans le Continent.
Le cas des petits États insulaires a été mis en relief dans la présentation de
lorateur originaire de Trinité-et-Tobago (Directeur de lInstitut des études
sociales et économiques du campus St. Augustin de lUniversité des Antilles à
Trinité et Tobago), et il a été comparé et mis en contraste avec le cas dautres
pays de la région, dont lArgentine, la Colombie, le Guatemala, le Mexique et le
Panama.
Missions spéciales
1. Mission civile internationale en Haïti OEA/ONU (MICIVIH) et observation des
élections
LUPD a appuyé les efforts visant à défendre et à promouvoir
la démocratie en Haïti, principalement au moyen des activités de la Mission civile
internationale en Haïti organisée conjointement par OEA et lONU (MICIVIH). Établi
en 1993 et initialement axé sur la promotion et la défense des droits de lhomme et
sur lappui à la consolidation de la démocratie, le mandat de la MICIVIH, après le
retour de lordre constitutionnel, a été élargi de manière à inclure la
fourniture dassistance technique aux institutions démocratiques, y compris le
début de lélaboration dun programme de règlement des conflits dans le cadre
dun plan daction plus vaste qui avait aussi pour objectif léducation
civique et des activités destinées à promouvoir le respect des droits de lhomme.
Dans la période à létude, lUPD a continué dutiliser son expérience
considérable dans létablissement de la paix et le règlement des conflits pour
fournir une assistance technique au programme MICIVIH.
En 1999, le Secrétaire général, répondant favorablement à une
demande de mission dobservation des élections législatives, municipales et locales
en Haïti, a chargé lUPD dorganiser cette mission. LOEA, par le
truchement de lUPD, observera les élections prévues pour le 19 mars 2000, pendant
le processus électoral, les périodes pré-électorale et post-électorale ainsi que le
jour des élections. Le noyau de la mission devrait arriver à Port-au-Prince au début de
février. Il convient de rappeler que lOEA a observé divers processus électoraux
en Haïti depuis 1990.
2. Observation des élections Grenade
Pendant la période considérée, lOEA, par lintermédiaire
de lUPD, a aussi organisé une mission dobservation des élections à Grenade
qui avait été demandée par le Gouvernement de ce pays. La mission a séjourné à
Grenade du 12 au 22 janvier 1999 pour observer les élections générales qui se sont
déroulées le 18 janvier 1999. LAmbassadeur Joseph Edmunds a été nommé chef de
mission, et lAmbassadeur Christopher R. Thomas, Secrétaire général adjoint de
lOEA était présent à ces élections.
Collaboration avec dautres organisations
Association des organisations électorales des Caraïbres
En exécution de son mandat consistant à encourager et faciliter les
échanges dinformations et de connaissances spécialisées entre institutions et
personnel technique dans le Continent, lUPD a collaboré aux travaux de
lAssociation des organisations électorales des Caraïbes, créée lors dune
session tenue dans le cadre dune conférence organisée à cet effet à Puerto Rico
en mars-avril 1998. LUPD et la Fondation internationale des systèmes électoraux
ont été désignées co-Secrétariats de lAssociation, lUPD ayant fait
fonction de secrétariat durant le dernier trimestre de 1998 et le premier trimestre de
1999. Pendant cette période, des activités dappui technique ont été lancées en
collaboration, notamment une étude de faisabilité sur louverture de laccès
à Internet aux 20 pays membres de lAssociation, et la compilation des normes
électorales (codes, législation, constitutions et codes de conduite) qui seront mises à
la disposition de tous les pays membres dans la base des données politiques des
Amériques, projet conjoint de lUPD et de lUniversité de Georgetown. À la
réunion du Comité exécutif de lAssociation tenue à Washington, D.C. les 21 et 22
juin 1999, il a également été convenu dun certain nombre de stratégies
opérationnelles, de la publication régulière dun bulletin dinformation,
dun diagnostic de létat des listes électorales et dune étude
dévaluation des résultats de lobservation des élections dans la
sous-région. Le premier bulletin dinformation a été publié en janvier 2000.
COOPÉRATION POUR LÉLIMINATION DU TRAFIC DES STUPÉFIANTS
ET DE LABUS DES DROGUES
Par la Résolution AG/RES. 1640 (XXIX-O/99) "Préoccupations
particulières des petits États insulaires en matière de sécurité",
lAssemblée générale décide notamment de "prier instamment les États
membres de coopérer avec les petits États insulaires en vue de lélimination
dactivités criminelles transnationales qui menacent la stabilité et la sécurité
de ces petits États insulaires, et de demander au Conseil permanent ainsi quà ses
commissions ou groupes de travail compétents de rechercher, en collaboration avec le
Secrétariat général, les moyens de combattre ces activités criminelles, et de soutenir
les petits États insulaires dans leurs efforts pour mettre fin à ces activités."
En exécution de ces mandats, la CICAD a mené en 1999, les activité suivantes:
- Elle sest efforcée délaborer et de moderniser les Plans nationaux
antidrogues de tous les pays de la région, en appliquant son Programme de renforcement
institutionnel, qui a pour objectif dapporter un appui technique aux autorités
nationales dans la mise à jour et lamélioration de leurs stratégies nationales
antidrogue, ainsi quaux organismes responsables de leur application, en particulier
les Commissions nationales de lutte contre la drogue. En 1999, elle a envoyé des missions
dassistance technique en République dominicaine, à Saint-Kitts-et-Nevis et à
Sainte-Lucie. En 2000, elle fera de même à Antigua-et-Barbuda, aux Bahamas, à la
Barbade, à Dominique, en Haïti, à Saint-Vincent-et-Granadines, à la Jamaïque et à
Trinité-et-Tobago.
- Elle a continué dappuyer les opérations du Réseau interaméricain de
télécommunications pour la lutte antidrogue (dans son module Commissions nationales)
RETCOD, qui favorise léchange dinformations antidrogue entre les États
membres. Cette activité comprend notamment la fourniture déquipes, laccès
au service INTERNET et la formation des exploitants du réseau.
- Elle a poursuivi la mise en oeuvre de son programme de formation de spécialistes et de
techniciens chargés du traitement et de la réhabilitation des toxicomanes dans la
région. Dans ce contexte, un cours dentrainement de niveau intermédiaire a été
offert à Tobago à lintention des travailleurs communautaires et de léglise
de tous les pays de la Caraïbe anglophone. De même, un atelier de formation a été
organisé dans la République Dominicaine sur le thème "La femme et labus de
drogues". Ces activités ont été menées en raison de laccroissement
significatif de la consommation de drogues dans les petits États insulaires.
- Elle a réalisé une série dactivités dentrainement et de perfectionnement
concernant linterdiction des drogues et la lutte antidrogue. Dans ce cadre, des
responsables de la police de tous les pays caraïbes ont participé au cours dispensé en
collaboration avec la Gendarmerie royale du Canada, à Ottawa, en juillet 1999. De même,
des fonctionnaires de ladministration des douanes de 15 pays et territoires de la
région ont reçu une formation à lélaboration de profils de risque et de
localisation de produits illicites trafiqués et dissimulés par ingestion. Le cours
dentrainement a eu lieu, en coopération avec le CCLEC, dans les installations du
Centre interministériel antidrogue français, CIFAD, dont le siège est à Fort de
France, en Martinique.
- Elle a lancé, en octobre 1999, le projet dénommé "Système de contrôle des
produits chimiques dans les Caraïbes", qui a pour objectif daméliorer la
coordination et la communication entre les institutions qui sont chargées du contrôle
des substances chimiques dans la région. Ce projet, qui est financé au moyen de
ressources provenant de la Commission européenne, sera exécuté en 2000 et concerne 12
pays et territoires de la Caraïbe. Pendant son exécution, on déterminera les besoins
individuels et collectifs des pays et territoires participants, on leur apportera une
assistance technique pour la mise en marche de leur systèmes nationaux de contrôle,
léquipement leur sera fourni et un entrainement spécialisé sera offert aux
fonctionnaires chargés du contrôle des produits chimiques.
Enfin, il convient de mentionner que pour 2000, la CICAD a décidé de
consacrer ses activités à la prévention, au traitement, à la réhabilitation, au
contrôle des produits chimiques, à la sécurité portuaire et à la coopération
maritime antidrogue, dans les pays des Caraïbes.
ANNEXE 1
PROJETS DE COOPÉRATION EXÉCUTÉS PAR LE SEDI/LAICD
Domaine |
Sujet |
Titre du projet |
Description
brève/Objectif |
SEDI/AICD |
Le lien entre commerce et
développement économique équitable |
Commerce et intégration dans les
Amériques: Programme de formation spécialisée à lintention de hauts
fonctionnaires |
Accroître la compréhension des
questions commerciales régionales et multilatérales parmi les responsables chargés du
commerce en Amérique latine et les Caraïbes pour améliorer la capacité de négociation |
SEDI/AICD |
Le lien entre protection de
lenvironne-ment, viabilité écologique et sécurité des petits États insulaires |
Changement climatique et
planification de ladaptation de la zone côtière des États caraïbes |
Aider les États membres caraïbes
à acquérir des compétences techniques et à améliorer leur capacité technique
dabsorber limpact du changement climatique |
SEDI/AICD |
Le lien entre protection de
lenvironne-ment, viabilité écologique et sécurité des petits États insulaires |
Gestion des ressources en eaux
douces dans les petits États insulaires en développement |
A)Revoir les évaluations existant
aux niveaux régional et national des problèmes et des stratégies de gestion liés aux
ressources en eaux douces; B) mobiliser des ressources supplémentaires auprès du Fonds
pour lenvironnement mondial (FEM) |
SEDI/AICD |
Le lien entre développement
économique et sécurité nationale |
Apprentissage fondé sur la
technologie DMS/CTCS |
Oeuvrer en faveur de la
diversification économique et de la création demplois au moyen dun
accroissement du tourisme durable |
SEDI |
Le lien entre commerce et
développement économique équitable |
Commerce et intégration dans les
Amériques : Programme de formation spécialisée à lintention de hauts
fonctionnaires |
Accroître la compréhension des
questions commerciales régionales et multilatérales parmi les responsables chargés du
commerce en Amérique latine et les Caraïbes pour améliorer la capacité de négociation
|
SEDI |
Le renforcement des institutions
démocratiques viables au moyen de la coopération régionale |
Renforcement des capacités
stratégiques des États membres de la CARICOM concernant les questions de politique
relative à la sécurité nationale |
Accroître les compétences
nécessaires pour formuler la politique relative à la sécurité nationale ainsi que pour
doter les groupes de pression de techniques novatrices |
SEDI |
Le lien entre technologie et
développement économique |
Coopération dans le domaine du
développement et du transfert de biotechnologies pour le développement durable dans les
Caraïbes |
Rehausser la productivité des
agro-industries caraïbes dans le but ultime daméliorer les économies nationales
pour faciliter le commerce et préserver et améliorer lintégrité de
lenvironnement |
SEDI |
Le lien entre technologie et
développement économique |
Petites et moyennes entreprises
alimentaires dans les Caraïbes : transfert et développement de technologies pour la
transformation et la préservation alimentaire industrielle |
Faciliter et promouvoir la
préservation des matières premières agricoles aux fins du développement intégré |
|
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|
Note:
Les projets du SEDI ont été exécutés en 1999. Les projets du SEDI/AICD seront
exécutés en 2000. Les ressources proviennent dans leur totalité de contributions
volontaires au FEMCIDI. |
|