CIDH: l'État du Venezuela doit garantir la participation politique de l'opposition aux élections présidentielles, sans arbitraire

5 avril 2024

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Washington, D.C. - La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) rejette tous les obstacles à la participation des candidatures de l'opposition au processus électoral vénézuélien, y compris ceux qui empêchent l'enregistrement des candidatures de l'opposition pour les élections présidentielles de 2024. Le fait d'empêcher la participation de certaines candidatures de l'opposition au processus électoral corrobore le fait que le pouvoir électoral n'offre pas de garanties d'indépendance et d'impartialité. Par conséquent, la possibilité de tenir des élections présidentielles libres, équitables et compétitives est annulée.

Du 21 au 26 mars, les dirigeants de l'opposition ont dénoncé auprès du public et du Conseil National Électoral l'impossibilité d'accéder au système automatisé de nomination à cause de problèmes techniques. À la date limite d'inscription des candidatures, le 26 mars, la candidate Corina Yoris n'a pas pu valider son inscription au nom de la Mesa de la Unidad Democrática (MUD) en raison de la persistance de ces problèmes.

La Commission rappelle que ces actions limitent l'offre électorale des secteurs d'opposition, découragent la participation politique et perpétuent un gouvernement répressif. Outre les obstacles dénoncés par la candidate de l'opposition Corina Yoris, il existe d'autres actes antidémocratiques tels que la disqualification administrative des leaders de l'opposition María Corina Machado et Henrique Capriles, ainsi que les détentions arbitraires de défenseurs des droits de l'homme tels que Rocío San Miguel et de dirigeants de partis politiques de l'opposition, entre autres.

Dans un État démocratique, il est essentiel que la participation politique soit garantie dans des conditions d'égalité. Dans le cas vénézuélien, il est essentiel de lever les disqualifications administratives et de cesser tout acte visant à décourager la participation de la population aux questions d'intérêt public. Enfin, la CIDH appelle à l'adoption urgente de mesures visant à rétablir la séparation et l'indépendance du pouvoir électoral, du pouvoir judiciaire et des autres pouvoirs publics. Cela constitue le seul moyen de reconstruire la démocratie et la confiance dans les institutions publiques.

La CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États Américains (OEA) dont le mandat émane de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme et de servir, dans ce domaine, d'organe consultatif de l'OEA. La CIDH est composée de sept membres indépendants, élus à titre personnel par l'Assemblée générale de l'OEA et qui ne représentent pas leurs pays d'origine ou de résidence.

No. 067/24

4:40 PM