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Communiqué de presse


HAITI: IL NOUS FAUT DES ACTIONS, PAS DES PAROLES, DIT LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT

  10 février 2003

Renouvelant sa conviction que tant la communauté internationale qu’Haïti traversent une période de crise, le Secrétaire général adjoint de l’OEA, l’Ambassadeur Luigi Einaudi, a décrit hier la migration comme une “soupape d’échappement aux problèmes du pays”, expression employée tant par les classes moyennes haïtiennes que par les pauvres et les démunis.

L’Ambassadeur Einaudi a pris la parole à une conférence sur “La crise migratoire actuelle en Haïti”, organisée par le Church World Service, un organisme d’aide internationale humanitaire, et animée par le Sénateur Edward Kennedy (Démocrate du Massachusetts) à Capitol Hill. Parmi les autres orateurs citons les Députés Donna Christian-Christensen (Îles vierges américaines), et John Conyers (Démocrate du Michigan), et l’Ambassadeur des Bahamas, Joshua Sears.

Parlant de la “Situation en Haïti,” le Secrétaire général adjoint a décrit la tâche accomplie par la Mission spéciale détachée par l’OEA pour consolider la démocratie en Haïti, et dirigée par l’Ambassadeur David Lee, du Canada, qui a entamé ses travaux dans le pays en avril 2002 grâce aux contributions des États membres et des États Observateurs près l’OEA. Rappelant la résolution 822 adoptée par l’OEA en Septembre 2002, il a déploré le fait “qu’aucun des acteurs concernés”, y compris le Gouvernement haïtien, les parties de l’opposition qui constituent la Convergence démocratique, la société civile, ni même la communauté internationale “n’a répondu pleinement aux obligations qui leur incombent en vertu de la résolution”.

L’Ambassadeur Einaudi a ajouté que par suite de propositions avancées dernièrement par Sainte-Lucie et les États-Unis pendant une réunion du Conseil permanent tenue le 29 janvier, une Délégation OEA/CARICOM se préparait à se rendre en Haïti en raison des préoccupations croissantes créées par la violence et l’insécurité grandissantes. Il a averti que des actions urgentes et non des paroles de toutes les parties concernées s’avèrent nécessaires pour assurer que le pays s’engage sur la voie véritablement démocratique et que “le bicentenaire de l’indépendance de la première république noire du monde pourrait être un moment de ralliement de tous les Haïtiens tant à l’intérieur du pays que dans la diaspora.”

Référence : F-025/03